A partir de 1970 : Michel Flora découvre rapidement que cet avion emblématique, qui fut utilisé par l’aéropostale pour la traversée des Andes, avait complètement disparu. Même le Musée de l’Air ne disposait en 1970 d’aucune documentation sur ce sujet.
Il se met à la recherche de tout type de documentations, plans, photos, manuels, livres, pièces concernant le Potez 25. Il parcourt les bouquinistes, participe aux différents rassemblements aéronautiques et finit par collecter quelques documents, plans et calques.
1983 : Il contacte la famille Potez qui lui ouvre ses portes. Il se rend même à Meaulte, site des usines Potez où il passe une annonce dans le journal local. Des anciens ouvriers le contactent et lui fournissent des informations.
1983 : Il obtient l’autorisation de voler sur les vols de nuit des PTT pour se déplacer et poursuivre ses recherches.
Mais même ainsi, il manque encore des documents. Il faut alors reconstituer les plans pas recoupement entre photos, illustrations et autres documents.
Lors de ses maigres moments de détente, entre ses activités professionnelles et la construction de sa maison par lui-même (à Michery, dans l’Yonne, bien entendu à 3 km d’un terrain d’aviation), Michel Flora se met à la recherche de tout documents – livres, photos, plans et pièces d’origine – concernant ce fleuron de l’Aéropostale.
Le musée de l’air ne dispose d’aucun document et à l’époque internet n’existe pas ! Alors où trouver des informations ?
Michel Flora commence alors à chercher chez les bouquinistes, à participer aux rassemblements du RSA (Réseau des Sports de l’Air). Il va même chez Emmaüs.
Au fil des années il finit par collecter quelques documents (notices et manuels), quelques plans et quelques calques.
Pour compléter les informations ainsi recueillies, il parcourt les différents rassemblements aéronautiques. Petit à petit, il y trouve de nouvelles pièces, de nouveaux documents.
Mais ses recherches ne sont pas toujours couronnées de succès, comme ce jour où il explora le fond de l’étang de Contrexange à la recherche de l’épave d’un Potez 25, épave qui se révéla être celle d’un Fiat CR42.
Lire plus : Etang_de_Contrexange.pdf
En 1983, il prend contact avec la famille Potez qui le reçoit avenue Kleber à Paris. Convaincu par le sérieux du projet, la famille Potez lui ouvre alors ses archives. Il y retrouve des photos et quelques plans. Il en ramène notamment de nombreuses photos des ateliers de constructions de l’usine de Meaulte.
Cette même année, le ministre Louis Méxandeau l’autorise à embarquer sur les vols de nuits des PTT, pour se déplacer et poursuivre ses recherches.
Voir la lettre du Ministre : Lettre-Méxandeau.pdf
Mais les informations recueillies ne sont pas suffisantes pour reconstruire un avion.
Alors par où continuer les recherches ? Sur l’ancien site des usines de construction du Potez 25 !
En 1984 Michel Flora se rend à Méaulte, sur l’ancien site de l’atelier de construction des Potez 25. Le 4 mars, il passe un article dans le journal local, disant qu’il recherche toute information sur le potez25. Et il attend !
Des anciens employés des usines Potez répondent. Ils lui transmettent des premiers documents, des premiers calques, et quelques petites pièces. De fil en aiguille, les gens commencent à le connaître, à lui donner de nouvelles adresses et finalement finissent par le contacter spontanément.
Exemple de courrier, voir: Courriers_recus.pdf
Mais même ainsi, tous les documents n’ont pas été retrouvés : Après avoir réuni des manuels techniques, des livres, des photos et même une petite partie des plans trouvés chez d’anciens employés de l’usine ou chez la famille Potez elle-même, il faut d’une part redessiner certains plans du fait de leur altération par le temps et d’autre part reconstituer les plans manquants par recoupement entre photos, illustrations dans des documents, ….
La recherche de documents est une chose sans fin. Aujourd’hui encore il lui arrive de retrouver des documents qu’il n’a pas.
Lire la suite : Le lancement du Potez 25 du Musée de l’Air et de l’Espace