Les types de Potez 25


Avion de bombardement : Potez 25 A2

Les Potez 25 A2 pouvaient être équipés d’un lance-bombes vertical.

Potez 25 A2 équipés d’un lance bombe vertical
Schéma d’installation du lance bombe

Avion de bombardement : Potez 25 TOE

Le Potez 25 TOE, quant à lui, peut emporter 300 kg de bombes, réparties de la façon suivante :

Lance bombes sous le fuselage :

Sous le fuselage vient se fixer un bâti portant des attaches permettant le montage soit :

  • de 3 lance-bombes type Michelin n°4, pour 12 bombes de 10 kg
  • ou de 4 lance-bombes type Levant pour 4 bombes de 50 kg
  • ou de 2 lance-bombes type G.P.U. pour 2 bombes de 100 kg
Plan du bâti support du lance bombe
Construction du bâti support de lance bombe dans les usines Potez
Bombes prêtes à être montées

En savoir plus : lire l’article ‘’Comment on usine en série les bâtis-support de lance-bombes n° 39.775.E’’ (Extrait du bulletin technique des avions H.Potez, n° 15, Juillet 1932)

Lance bombes sous les ailes :

Les longerons d’aile inférieures portaient des attaches permettant le montage, soit :

  • de 3 lance-bombes type Michelin, n°4, pour12 bombes de 10 kg sous chaque aile,
  • ou de 2 lance-bombes type Levant pour 2 bombes de 6 kg sous chaque aile,

Les attaches étaient montées à demeure dans l’aile des avions destinés à recevoir des lance-bombes.

Attache de lance bombe sous les ailes
Bombes de 10kg

Des ferrures spéciales permettaient de monter un lance-bombes type Michelin n°5 pour une bombe éclairante sous chaque aile.

Les câbles de commandes destinés à ces lance-bombes étaient montés à demeure sur le fuselage.


Avion d’observation : équipement photographique

L’équipement photographique était prévu pour l’utilisation des appareils F.26 grand champ et F.50 vertical ou oblique.

Les supports de ces appareils se trouvaient à l’intérieur de l’habitacle du passager.

Un second appareil F.26 pouvait être monté au-dessus de la trappe de tir.

Montage et bâti du F.50
Montage et bâti du F.26

Remorqueur de cibles

Une autre utilisation des Potez 25 était le remorquage de cibles pour l’entrainement des pilotes et des élèves mitrailleurs.

Un treuil équipait alors le Potez 25

Treuil de remorquage de manche sur Potez 25
Manche

Pour en savoir plus : lire ‘’notice sur la manœuvres des objectifs aériens remorqués’’

(cliquez sur une photo pour agrandir)

Potez 25 équipés d’un treuil de remorquage de manche


Au cours de ses recherches, M Flora a rencontré André Jouve, un ancien élève mitrailleur, qui lui a raconté par courrier le déroulement de cet exercice.


Extrait du courrier de A.Jouve du 25/02/1987 :
‘’En effet, le P25 nous servait de ‘’biroutier’’ lors des exercices de tir réel en vol. Leur rôle consistait à tirer une manche à air et à être dépassé, bord à bord, par nos Amiot 143 ou B.200 desquels nous tirions à la MAC 1934 (7mm,5) depuis les 3 postes de tir (avant, cuve, arrière). Il fallait 3 biroutiers pour un avion école, car nous changions de poste en cours de vol. Nos balles étaient trempées dans une couleur différente de manière à les compter au sol et noter l’élève. Après une ‘’passe’’, le biroutier descendait et la manche était larguée à basse altitude. Un Adjudant et un aide comptaient les trous bordés de rouge, de bleu et de marron, chaque couleur correspondant à un même poste occupé par un élève désigné avant le départ. Le biroutier reprenait de l’altitude et servait pour un autre avion école au niveau 1500 ou 2500.

Je vous laisse à penser si cette organisation demandait une parfaite minutie d’exécution… Il y avait des ‘’taxis’’ dans tous les azimuts du ciel de Cazaux…sur plusieurs niveaux !

Je comprends, aujourd’hui, la présence de ce trou inférieur des P25 de Pau… Sans doute lançait-on des biroutes pliées sous l’avion, par cet orifice ? Mais, quand j’étais à Pau, le dispositif était démonté et seul le trou restait…

Si vous décidez d’écrire un article sur les P.25, n’oubliez pas de mentionner leur utilisation de biroutiers. C’était une fonction non négligeable en école de tir, surtout à Cazaux qui était l’unique centre de formation des mitrailleurs. Quand un élève ‘’loupait’’ son Brevet de Mitrailleur, un certain nombre pouvaient ‘’redoubler’’ Cazaux. Ceux qui ‘’suivaient’’ les redoublants (un certain nombre) pouvaient postuler pour être biroutiers ( et ainsi pouvaient voler). Le ‘’reste’’ devenait ce que l’on appelait ‘’Divers’’ (Service intérieur, vaguemestre, secétaire, etc…). Ils n’étaient pas du PN.’’


Voir le courrier complet : 1987_02_25 Courrier A Jouve.pdf

Dans un autre courrier, daté du 18/02/1987, A Jouve décrit également les conditions d’entrainement de l’époque:
‘’Je ne veux rien dire de l’équipement intérieur de la place AR. Je volais debout et je ne me souviens pas d’avoir utilisé un siège. Peut-être sur un avion ai-je vu un manche, mais j’ai plutôt souvenance d’un vide autour de moi, avec des courants d’air provoqués par une trappe inférieure ouverte et un trou en ½ rond permettant d’engager le pied pour, ensuite, enjamber la carlingue. Une petite plaque à ressort ‘’devait’’ reboucher le trou, mais le ressort étant ’’amorti’’ depuis longtemps, le trou laisser passer l’air à -10°C ou plus en altitude.’’
Voir son courrier complet : 1987_02_18 Courrier A Jouv


Transport de fusées

Le Potez 25 était aussi équipé en transport de fusées de signalisations.

Le Potez 25 était équipé d’une boite à fusées de 35 mm. Installée dans le poste de l’observateur, elle était largable en vol en cas d’incendie.

Des boites installées sous chacune des ailes inférieures assuraient l’approvisionnement en fusée des unités. Ces boites étaient également largables en vol.

Elles étaient conçues pour le transport des fusées et, en dépannage, pour différentes marchandises.

Boite à fusée dans l’habitacle passager
Potez 25 équipé de boites sous les ailes

Hydravion

Certains Potez 25 ont été équipés de flotteurs.

Potez 25 à flotteurs

Entre autres, certains avions de reconnaissance Potez 25 TOE des forces aériennes d’Indochine étaient équipés de flotteurs, en plus des hydravions de surveillance CAMS 37.

Hydravion des forces aériennes d’Indochine

Pour en savoir plus : lire ‘’Les formations aériennes d’Indochine’’, (Extrait du bulletin technique des avions Potez, n° 27)

Ski

Le premier avion des usines Potez étudié pour aller sur les terrains en montagne en partant d’un terrain non enneigé fut le Potez 25. Il était équipé de skis entourant les roues.

Cet essai fut une catastrophe lors de l’atterrissage sur la neige. Les roues dépassant des skis provoquèrent un bourrage de la neige ce qui freina brusquement l’avion. Celui-ci se retrouva sur le dos.

Depuis les avions ont un système qui permet la rétractation des skis en vol ou inversement.

Lire la suite : L’aéropostale